22 juin 2016

La maison de couture Balmain passe sous pavillon qatari

La maison de couture Balmain passe sous pavillon qatari
Challenges

Elle est cédée à la société d’investissement Mayhoola, déjà propriétaire de la griffe italienne Valentino, a annoncé
la société de conseil dans l’opération, confirmant une information des Echos.

La maison de couture française Balmain est passée sous pavillon qatari, cédée à la société d’investissement
Mayhoola, déjà propriétaire de la griffe italienne Valentino, a annoncé mardi 21 juin la société de conseil dans
l’opération, confirmant un information des Echos.

« A l’issue de cette transaction, Mayhoola for Investments détiendra 100% du capital de Balmain », a confirmé
Bucéphale Finance, société spécialisée dans le conseil en matière de fusions-acquisitions, sans dévoiler le
montant de la cession du fleuron de la mode et du luxe à la française

L’entrée au capital de Mayhoola, véhicule d’investissement soutenu par l’émir du Qatar, « permettra à la marque
d’accélérer son développement, notamment avec l’ouverture de nouvelles boutiques à l’international », ajoute
Bucéphale dans un communiqué.

Le quotidien économique Les Echos affirme de son côté que le Qatar offre « 485 millions d’euros » pour s’emparer
de Balmain, détenu à 70% par les héritières de l’ancien PDG Alain Hivelin mort en décembre 2014, et à 30% par
la direction.
L’offre émanant du Qatar est supérieure aux estimations attendues (300 à 400 millions d’euros).
Un chiffre d’affaires annuel de 120 millions d’euros
La maison Balmain, créée en 1945 par le couturier Pierre Balmain, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 120
millions d’euros, se voit ainsi « valorisée pas moins de 15 fois son ebitda » (ndlr : excédent brut d’exploitation, qui
mesure la rentabilité), écrit le journal.

« Avec le support financier du Qatar, Balmain, qui ne compte aujourd’hui que huit boutiques dans le monde, dont
une à New York depuis avril, espère donc suivre la même trajectoire (NDLR: que Valentino) grâce à son
expansion au Moyen-Orient et aux Etats-Unis », expliquent Les Echos.

Les héritières avaient mandaté en février la société spécialisée dans le conseil financier Bucéphale Finance
pour chercher un repreneur.

Plusieurs investisseurs étaient sur les rangs, dont le fonds français L Capital, des anglo-saxons à l’instar de
Permira, ou asiatiques, tel que le hong-kongais Li ka-Shing, selon le journal.

Au décès du fondateur Pierre Balmain (en 1982), elle avait été rachetée par un industriel canadien, puis revendue
à un ancien dirigeant de LVMH, Alain Chevalier, pour être placée un peu plus d’un an après en redressement
judiciaire.

La marque avait été reprise ensuite par Alain Hivelin.
L’arrivée, en 2006, de Pierre Decarnin, un ancien styliste de Paco Rabanne, avait relancé la maison de couture,
séduisant les stars, de Marion Cotillard à Gwyneth Paltrow.

Depuis 2011, la maison connaît un nouvel élan sous l’impulsion de son jeune directeur artistique Olivier
Rousteing qui mise beaucoup sur la communication via les réseaux sociaux.