15 janvier 2008

Fusions-acquisitions : le marché des « mid-caps » progresse rapidement

Fusions-acquisitions : le marché des « mid-caps » progresse rapidement

Selon les données de Thomson Financial, les opérations de fusions-acquisitions inférieures à 500 millions de dollars ont crû de 13,5 % l’an dernier. Les transactions dans le secteur financier ont représenté une part importante des volumes.

Al’image du marché des fusions-acquisitions, le marché des « mid-caps » a été florissant l’an dernier. Selon les statistiques de Thomson Financial, les volumes d’opérations de moins de 500 millions de dollars ont dépassé les 900 milliards de dollars en 2007, marquant une progression de 13,5 %, une croissance toutefois moins rapide que le reste du marché des fusions-acquisitions. En Europe, les volumes ont crû moins rapidement, atteignant 377 milliards de dollars, soit une hausse de 4,4 % sur un an. Toutefois, la crise du « subprime » n’a pas épargné ce marché. Les volumes d’opérations annoncées ont marqué le pas au quatrième trimestre, reculant de près de 17 % sur trois mois. Aux dires des banques d’affaires intervenant sur ce marché, les financements bancaires sont devenus difficiles à mettre en place, même pour des opérations de petite taille, depuis que la crise a donné un coup d’arrêt à certaines catégories de financements.

Le secteur de l’industrie financière est resté le plus actif l’an dernier, avec près de 130 milliards de dollars d’opérations. C’est aussi cette industrie qui a versé le plus de commissions aux banques-conseils, soit environ 3 milliards de dollars selon Thomson. Le secteur de l’immobilier a aussi été très animé, quoique moins rémunérateur pour les conseils, ainsi que les secteurs de l’industrie, de l’énergie et des technologies.

Rothschild numéro un

Au niveau européen, c’est la banque d’affaires familiale Rothschild & Cie qui est numéro un sur ce marché, selon Thomson. Avec 25,7 milliards de dollars pour 251 opérations conseillées sur l’année, la banque arrive confortablement en tête. Bénéficiant de sa double identité franco-britannique, elle est également numéro un sur ce marché dans ces deux pays, avec respectivement 6 et 14 milliards d’opérations conseillées. Derrière Rothschild, ce sont les grandes banques internationales de la place qui figurent au palmarès. L’américaine Morgan Stanley prend la deuxième place du classement européen, avec 20 milliards de dollars pour 123 opérations, devançant la suisse UBS et les américaines JP Morgan et Citi.

BNP Paribas numéro deux

En France, le classement fait la part belle aux banques françaises, à commencer par BNP Paribas, numéro deux devant Lazard et Calyon. Côté « boutiques », c’est Bucéphale Finance, l’affaire montée par Jean-Marc Forneri, qui est en tête par le volume, mais Aforge par le nombre de transactions. Au Royaume-Uni, ce sont les cabinets d’audit qui occupent ces places. UBS s’y arroge la deuxième place derrière Rothschild, avec 7,4 milliards de dollars pour 55 opérations, mais viennent ensuite PricewaterhouseCoopers, Citi, Deloitte et KPMG. En Europe de l’Est, JP Morgan prend la tête du palmarès, la banque étant intervenue sur 20 opérations pour 4,2 milliards de dollars. Par le nombre de « deals », c’est néanmoins la banque russe Metropol qui s’impose, avec 49 transactions. Les deux banques ont travaillé sur la réorganisation de l’électricien RAO UES.

ELSA CONESA